Psychologue, psychologue clinicien, assistant en psychologie, psychothérapeute, psychiatre, sexologue, coach de vie,... De multiples professions qui sont souvent confondues, et qui sont pourtant bien différentes. Quelques précisions sont donc de rigueur...
Les psychologues
Afin d'obtenir le diplôme de psychologue, il faut suivre une formation universitaire de 5 ans, comprenant un bachelier de 3 ans et un master de 2 ans. Durant ces années, des stages sont à prester afin de pouvoir valider la formation. Le titre de psychologue dépend également d'une inscription à la Commission des Psychologues; en effet, le titre est protégé et encadré par la loi du 8 novembre 1993, et permet de reconnaitre que la personne se faisant appeler psychologue dispose de la formation requise, mais également respecte le code de déontologie lié à la profession. Le titre de psychologue n'est pas acquis à vie, ce qui amène le psychologue à renouveler chaque année son inscription à la Commission. La liste des psychologues reconnus par l'Etat belge peut être consultée sur le site "Compsy.be", en cherchant le nom du praticien que vous souhaitez rencontrer.
Les psychologues ne sont pas obligatoirement tous en cabinet, mais peuvent travailler, en fonction de l'orientation choisie lors de la formation, dans des centres PMS, des écoles, des centres pénitenciers, des entreprises,...
Les psychologues cliniciens
Les psychologues cliniciens ont suivi les mêmes études que les psychologues cités précédemment, mais lors de leur formation, ils ont suivi durant un certain nombre d'heures précis des cours de psychologie clinique et de psychopathologie et peuvent donc travailler dans des structures de soins (hôpitaux, infrastructures psychiatriques, cabinets médicaux,...), tout en ayant des connaissances sur divers processus psychothérapeutiques permettant de prendre en charge des problématiques diverses, avec possibilité de collaboration pluridisciplinaire.
Depuis les lois du 10 mai 2015 et 1er septembre 2016 et grâce à leur formation, les psychologues cliniciens ont un statut supplémentaire comparativement aux autres psychologues. Au-delà de l'inscription à la Commission des Psychologues, assurant le titre, il est nécessaire d'obtenir un visa délivré par le SPF santé, et également un agrément délivré par la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui confèrent le titre de clinicien, et permettent de pratiquer en tant que professionnel des soins de santé. Le visa et l'agrément n'ont pas de date de validité, ils sont donc acquis à vie.
Les assistants en psychologie
Les assistants en psychologie suivent un bachelier de 3 ans en haute école. Etant donné qu'un master en psychologie n'est pas acquis, le titre de psychologue n'est pas accessible aux assistants en psychologie. Bien souvent, les assistants en psychologie sont chapeautés par des psychologues, dans l'exercice de leurs fonctions, et exercent la plupart du temps dans des institutions permettant un travail étroit avec les assistants sociaux. Si le titre de psychologue est souhaité, une année de passerelle sera requise pour ensuite suivre un master en psychologie. A l'issue de ce master, les mêmes démarches que les psychologues cités précédemment devront être introduites afin de jouir pleinement du titre.
Les psychothérapeutes
Les psychothérapeutes sont des psychologues cliniciens, médecins, psychiatres ou orthopédagogues cliniciens. Il n'est donc pas possible de prodiguer une psychothérapie en étant psychologue, assistant en psychologie, ou neuropsychologue, cela est dû à la loi De Block du 1er septembre 2016. En effet, en 2016, l'exercice de la psychothérapie a été reconnue, ce qui amène à actuellement devoir suivre une formation universitaire supplémentaire d'un an (minimum), avec un stage professionnel d'au moins 2 ans à temps plein pour pouvoir prodiguer des soins appelés psychothérapie. Par contre, le titre n'est pas protégé, tout un chacun peut donc se présenter comme psychothérapeute sans recevoir de sanction.
Un psychothérapeute a donc, par essence, une orientation thérapeutique spécifique suite à sa formation complémentaire : la thérapie cognitivo-comportementale, la psychanalyse, la systémique,... Etre psychothérapeute n'est donc pas une profession spécifique dans les soins de santé mentale, c'est plutôt une forme de traitement qui peut être réalisée par des professionnels déterminés, comme cité précédemment.
Les psychiatres
Les psychiatres ont fait des études de médecine durant 6 années, avec une spécialisation en psychiatrie de 5 ans. Ils font donc partie de l'Ordre des médecins et disposent d'un numéro INAMI. Le psychiatre est un spécialiste des troubles mentaux nécessitant un suivi médicamenteux, et peut donc prescrire des médicaments et également fournir des certificats médicaux, contrairement aux psychologues. Certains psychiatres ont suivi une formation additionnelle à leur pratique médicale, et peuvent être psychothérapeutes.
Les sexologues
Les sexologues ne disposent malheureusement pas encore d'un titre reconnu. Plusieurs universités proposent des certificats et masters en sexologie, avec des conditions d'accès particulières : disposer d'un titre médical ou paramédical après un bachelier et/ou un master. Ces conditions permettent de ne pas brader le titre de sexologue, toutefois, le manque de reconnaissance du titre, permet à tout un chacun de se dire sexologue à l'heure actuelle. La Société des Sexologues Universitaires de Belgique espère pouvoir reconnaitre le titre de sexologue, et permettre un accès à celui de psychothérapeute dans le futur.
Les coachs de vie
Devenir coach de vie ne nécessite pas de prérequis en psychologie ou psychothérapie. Des formations diverses existent en ligne et se développent également en présentiel, mais étant donné que le titre n'existe pas encore aux yeux de la loi, aucune formation ou socle de connaissance n'est demandé. C'est ce que le législateur nomme une activité libérale non réglementée, où tout un chacun peut s'appeler coach de vie en faisant des activités diverses non chapeautées par un ordre ou une instance officielle. Un cabinet de coaching peut donc être ouvert en obtenant un statut juridique d'auto-entrepreneur, mais aucune réglementation ne régit l'exercice de la profession. Souvent, la profession de coach de vie consiste à accompagner des individus dans l'atteinte de leurs objectifs personnels, tout en les aidant à dépasser leurs difficultés. Ce métier est donc présentement intéressant, mais peut amener des dérives quand le socle de connaissances n'est pas développé, et conduit à ne pas remarquer des problématiques de santé mentale entravant un fonctionnement normatif et/ou sain.
Et moi, quelle professionnelle suis-je dans tout cela ?
Pour ma part, je suis psychologue clinicienne inscrite à la Commission des Psychologues sous le numéro 992234376. Je dispose également d'un agrément et d'un visa de clinicienne (357090). Je suis spécialisée via diverses formations aux soins palliatifs, thérapie de la femme, psychologie du sportif et périnatalité. Durant mes études, j'ai été initiée préférentiellement aux courants psychothérapeutiques dit TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale) et à la psychanalyse, ces 2 ouvertures thérapeutiques ne font pas de moi une psychothérapeute, car je me suis orientée vers de la psychologie intégrative, qui n'est pas encore reconnue comme faisant partie d'un courant psychothérapeutique à part entière. De ce fait, je ne ressens pas l'envie de suivre un cursus en psychothérapie afin d'obtenir ce titre additionnel, qui ne ferait pas suffisamment sens dans ma pratique. Toutefois, je participe aux colloques de Thérapie Cognitivo-Comportementale, car j'ancre ma pratique intégrative de nombreux outils TCC.
Actuellement, je suis un certificat de sexologie positive, qui prend essence sur les nombreux cours des masters en sexologie clinique, et sciences de la famille et de la sexualité, suivis à l'université, durant mon cursus. Je compte donc m'inscrire à la Société des Sexologues Universitaires de Belgique, afin de jouir pleinement du titre de sexologue, dès que toutes les conditions requises pour m'y identifier seront rencontrées.
Je me forme également à l'anthropologie prospective via une formation continue universitaire (LAAP), afin de reconnaitre les prérequis obtenus durant mes années de bachelier et de master en psychologie que j'avais agrémenté de beaucoup de cours issus de la faculté d'anthropologie. Cette formation ne me rajoutera pas de titre à part entière, car être anthropologue nécessite minimum 5 années d'études spécialisées, mais elle me permettra de rencontrer de manière plus active des personnes de cadres culturels et spirituels différents du mien, afin de permettre un accompagnement empreint de connaissances concernant la diversité.
A côté de ces formations reconnues, je me forme également par le biais d'espaces de formations moins conventionnels, en ligne, par le biais de séminaires divers, de colloques,...
Avez-vous encore des questions ? N'hésitez pas à me contacter!
Belle journée et à bientôt au cabinet, Coleen Godart
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