L'épanouissement professionnel, vaste questionnement et source de recherches, pour de nombreuses personnes... Est-ce véritablement simple de trouver une voie qui permet de s'épanouir et de se sentir respecté, mais également aligné avec ses aspirations profondes ?
Tout d'abord, il convient de définir l'épanouissement professionnel. L'épanouissement professionnel est finalement très personnel car il dépend de la conception de chacun, de ses envies et besoins dans le monde du travail. Toutefois, on peut définir l'épanouissement professionnel selon 2 axes : l'augmentation des satisfactions positives face au travail, ainsi que la réduction des contraintes et des insatisfactions. On peut donc véritablement envisager l'épanouissement professionnel sous forme d'une balance penchant envers les ressources, et fructifiant, à l'encontre des risques. Cela peut donc être un excellent moyen de se prémunir de l'épuisement professionnel, même s'il n'y a qu'un pas qui peut faire s'inverser cette balance.
Quelques facilitateurs de l'épanouissement professionnel...
Certains facilitateurs sont à mettre en œuvre au maximum dans votre vie professionnelle, mais bien entendu, en fonction des difficultés rencontrées, il n'est pas toujours simple d'avoir une vision positive de sa vie professionnelle. Aucune pression ne doit donc se situer à ce niveau !
Premier point : positiver. Comme les préceptes de la psychologie positive (partagés dans le premier article de cette zone ressource), s'ancrer dans une énergie positive peut permettre de conserver un moral optimal mais également une humeur positive dans la vie, de manière générale. Au travail, cela peut également être le cas en se félicitant notamment des petites victoires ou des moments de reconnaissance. Pas besoin d'attendre la reconnaissance d'autrui pour reconnaître que le travail est bien exécuté et utile. L'organisation des journées permet notamment de positiver car on peut voir les tâches qui avancent au fur et à mesure de la journée,... tout en répondant aux objectifs personnels, avant de répondre aux objectifs de l'entreprise. Tout est une question de séquençage des objectifs : la to do list de tâches ne doit, dans la mesure du possible, pas être énorme, et pouvoir permettre un découpage en objectifs à très court terme, court terme, moyen terme, long terme.
Second point : s'entourer. S'entourer de ses collègues, mais également de ses proches et de professionnels de la santé afin de conserver une relation saine au travail. En fonction de vos besoins et envies, l'entourage pourra prendre une place plus ou moins grande dans le quotidien, mais cela pourra être particulièrement important en cas de difficulté. Il convient donc de ne pas se replier sur son cheminement professionnel, afin d'oublier ou de tenter de parer à des difficultés de la vie privée, car la vie professionnelle peut alors en pâtir et conduire à un mal-être général.
Troisième point : faire le point sur sa vie professionnelle. Face à des difficultés rencontrées, il est important de faire le point afin de prendre du recul par rapport à la situation et d'envisager les choses sous un autre angle. En effet, une difficulté rencontrée ne veut pas dire que le travail dans son entièreté ne vaut plus la peine. A ce titre, je recommande de faire le point de manière plus récurrente, comme un entretien de performance le fait parfois, afin de savoir de vous-même à vous-même, si ce travail vous épanouit encore, quels sont vos besoins, vos difficultés,...
Quatrième point : la formation. Une formation continue, permet de mettre à jour ses connaissances et d'acquérir de nouvelles compétences, qui pourront vous amener à retrouver du sens dans votre travail. En plus de cela, l'employeur pourra reconnaître vos nouvelles compétences, et cela pourra vous être utile en cas de reconversion professionnelle ou de changement d'entreprise. Cette prise de risque, en apprenant de nouvelles choses, permet de gagner en estime de soi et en quête de sens, tout en limitant la routine par un boost de changements plus ou moins grands.
Cinquième point : donner du sens au travail. Ce point est directement lié à l'épanouissement professionnel, et il repose sur l'idée de pouvoir envisager son travail comme un travail utilitaire, et non pas uniquement une obligation financière. En effet, un travail uniquement presté pour le salaire ne va pas pouvoir être épanouissant sur le long terme. Il peut constituer un abri pour une période, mais ne sera sans doute pas envisageable pour des années. La vision actuelle du travail permet de ne plus avoir des carrières linéaires, et de changer de voie professionnelle, afin de rechercher un épanouissement et éventuellement de meilleures conditions de travail. Cette flexibilité demande un véritable exercice pour les personnes moins jeunes, qui ne sont pas habituées à ce type de trajectoires professionnelles, présentant plus de discontinuités.
Sixième point : avoir des valeurs communes avec l'entreprise. Ce point peut sembler insignifiant mais il va permettre de s'ancrer dans la culture de l'entreprise, et de croire aux projets communs afin de s'y intégrer pleinement. Lorsque les valeurs de l'entreprise sont en contradiction avec celles de l'individu, une dissonance cognitive peut être créée et ne pas conduire à envisager sur le long terme une participation active à la vie de l'entreprise. Par participation active, nous ne parlons pas uniquement des relations avec les collègues, mais plus d'une évolution en terme de promotions entrepreneuriales et d'activités concrètes afin de faire pérenniser l'entreprise.
Septième point : concilier la vie personnelle et la vie professionnelle. Beaucoup de patients évoquent le mauvais équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. D'autres à l'inverse, évoquent avoir un travail passion qui s'immisce dans la vie personnelle sans que cela ne soit un problème. Au niveau psychique, cela peut toutefois être problématique notamment en terme d'épuisement. Si votre travail représente votre passion, le risque est grand de travailler sans compter vos heures, de ne pas avoir de pauses, de travailler durant les week-ends/soirées/vacances, de consulter votre boite mail plusieurs fois par jour,... La productivité n'étant plus réellement au rendez-vous sur le long terme car présentant des heures et des heures de travail sans se positionner sur des ressources et des moments de déconnexion. Cela ne veut pas signifier qu'un travail doit alors quitter la passion, et être uniquement routinier, mais cette mise en évidence invite à vous questionner si votre passion devient votre travail et occupe énormément de temps dans vos journées.
Huitième point : les possibilités de déconnexion. La déconnexion peut se réaliser via différents moyens, dont les vacances, le fait de ne pas recevoir les notifications professionnelles en dehors des heures de travail,... La déconnexion devrait, dans les meilleurs cas, ne pas avoir lieu uniquement quelques fois par an, mais de manière régulière. Plusieurs études prouvent alors qu'il est recommandé de prendre quelques jours de vacances plusieurs fois par an, afin de pouvoir décrocher du travail, tout en n'ayant pas à attendre x mois avant une nouvelle pause.
En conclusion, cet article vous propose quelques balises afin d'envisager une vie professionnelle épanouissante. J'espère qu'il vous permettra de vous questionner afin de mieux équilibrer votre quotidien, que vous entriez seulement dans le monde du travail, ou que vous soyez déjà investi dans une carrière depuis de nombreuses années.
A bientôt au cabinet, Coleen Godart
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